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« Ce qui m'a fasciné dans l'œuvre de Kazantzakis, c'est que Jésus y est présenté d'abord comme un homme qui souffre autant que nous tous. Bien qu'il soit le Messie, il doit s'incarner en un être humain pour vivre pleinement nos épreuves. Réciproquement, nous pouvons nous identifier à son combat, et ainsi commencer à assumer le nôtre. » (Martin Scorsese). Sept ans avant Casino, Scorsese nous donne un film magnifique : une image prodigieuse de Michael Ballhaus, une bande son exceptionnelle supervisée par Peter Gabriel, une interprétation inspirée de Willem Dafoe. Le film a été vilipendé par les mouvements intégristes catholiques souvent liés à l’extrême-droite à partir de fausses informations reposant davantage sur des on-dit et des fantasmes que sur la réalité du film. Comment vouer aux gémonies un réalisateur italo-américain, ancien séminariste et qui n’a cessé à travers son œuvre d’aborder la question du péché et du rachat ? Vous avez dit blasphématoire ?"