
Court-Métrages Jocelyne Saab : La Trilogie Beyrouthine
Jocelyne Saab
- 1980
- 02:02
- Couleurs
- numérique 2K
« Beyrouth, jamais plus»
1976 - Coul. - 35 min
Avec les yeux de son enfance, la réalisatrice suit six mois durant, au jour le jour, la dégradation des murs de Beyrouth. Tous les matins, entre six et dix heures du matin, elle “ descend en ville ”, quand les miliciens des deux bords se reposent de leurs nuits de combats : “ Je prenais ma caméra et je prenais des images quand je sentais l’écho de ce grand jardin qui disparaissait [...] je filme les murs, les rues, les endroits qui me sont familiers avec amour et douleur, douleur de voir que tout ce que j’ai aimé est en train de disparaître [...] animée par la volonté et la nécessité d’en préserver la mémoire ”
«Lettre de Beyrouth»
1978 - Coul. - 52 min
Trois ans après le début de la guerre civile, la réalisatrice revient dans sa ville pour quelques mois. A cheval entre un pays en guerre et un pays en paix, elle éprouve du mal à se réadapter à la vie. Remettant en marche le bus, alors que les transports en commun ne fonctionnent plus, elle provoque un sursaut de normalité dans la ville : des gens montent dans le bus, où ils voient un espace de sécurité.
«Beyrouth, ma ville»
1982 - Coul. - 38 min
En juillet 1982, l’armée israélienne assiège Beyrouth. Quatre jours plus tôt, Jocelyne Saab voit sa maison brûler et 150 ans partir en fumée - Extrait des mots de Roger Assaf : “ Les mots peinent, s'essoufflent, l’indicible est plus fort. Quand le malheur devient spectacle, on l’a déjà trompé, on est déjà touriste au pays des souffrances. La mesure de la compassion n’est pas celle de la douleur. Et devant les décombres d’un immeuble bombardé, une distance indéfinissable sépare celui qui est ému à cause de ce qu’il voit de celui qui pleure à cause de ce qu’il ne voit plus ”