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Tourné en 1962, Le Caporal épinglé sera le dernier film pour le cinéma de Jean Renoir. C'est Charles Spaak, le scénariste de La Grande illusion, qui parle au cinéaste du livre de Jacques Perret paru en 1947. L'écrivain y évoquait, avec une certaine verve, ses souvenirs de prisonnier de guerre en Allemagne. Pour Spaak, ce pourrait être l'occasion de reprendre avec Renoir le sujet de La Grande illusion, mais « sans illusion » cette fois. C'est très exactement ce programme que Renoir va suivre en racontant, aidé en cela par toute une jeune génération de comédiens en devenir, les tentatives d'évasion de quelques troufions emmenés en Allemagne après la défaite de 1940, dans un film qui fut souvent, et hâtivement, considéré comme une sorte de remake de son chef-d'œuvre de 1937. Car ici, Renoir délaisse la dialectique de la classe et de la nationalité pour s'interroger sur le concept de liberté en soi. C'est dans la boue et la servitude, dans le risque, parfois mortel, de tel ou tel choix, que s'éprouve véritablement la liberté des individus, qui a ici remplacé la question de l'émancipation collective et sociale. Le réalisme renoirien apparaît alors comme une manière de dénoncer le réconfort illusoire de l'imaginaire. Le Caporal épinglé ne semble-t-il pas l'illustration cinématographique parfaite de la phrase de Sartre, écrite dans Les Lettres françaises en 1944 : « Jamais nous n'avons été plus libres que sous l'occupation allemande. »
Jean-François Rauger