Ciné-Mélo
A LA RECHERCHE DU MÉLODRAME FRANÇAIS
SAISON 2
L’an dernier, notre séminaire a scruté le mélodrame français pour en interroger les motifs, les héritages, les contradictions internes. De l’importance des adaptations théâtrales et romanesques, tantôt gommant tantôt exaltant la tonalité pathétique de leurs sources, jusqu’au rôle
essentiel de la musique, la définition d’un mélodrame hexagonal a commencé à se préciser. Et avec lui, ce sont certaines figures de stars et de réalisateurs clefs qui ont pu rayonner. Cette nouvelle saison continuera d’examiner les contours et les signes de reconnaissance du genre. Toujours associés à un ciné-club mensuel en salle, nous nous attacherons plus précisément aux marges de la tradition, ainsi qu’à l’expression d’une forme de « modernité ». Si le retour aux sources demeure essentiel (Jean Grémillon, Abel Gance, Marcel Pagnol), nous observerons notamment comment les formules et les modalités renvoyant à « l’imagination mélodramatique » (Peter Brooks) se retrouvent chez certains cinéastes des années 1960-1970 (Marguerite Duras, Jean-Claude Guiguet, Claude Sautet) et plus contemporains (François Ozon). Pas plus que le charme propre au genre, les questionnements de ce séminaire ne sont donc près de s’épuiser. Et nous n’avons pas fini de pleurer avec Margot.