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Cinéaste parcimonieux, Warren Beatty ne pouvait faire plus difficile que Reds : une superproduction sur le journaliste John Reed, militant communiste, et l’un des rares Américains enterrés au Kremlin. Le projet est loin d’être un caprice de star. Il faut, encore aujourd’hui, percer l’image de séducteur invétéré de Beatty et évoquer son intérêt sincère pour la politique, son soutien actif à divers candidats démocrates pour la présidentielle américaine ou son propre brûlot Bullworth (1998). Pour faire un film sur le communisme au moment le plus inopportun (les troupes soviétiques envahissent l’Afghanistan en 1979, le discours américain se raidit contre « l’Empire du Mal » russe), Beatty convoque toute la machine hollywoodienne, ses vedettes - dont lui-même dans le rôle de Reed - , tournant en Grande-Bretagne, en Finlande et en Espagne. Il envisage le film comme celui que « David Lean aurait fait si le Gillo Pontecorvo de La Bataille d’Alger lui avait mis un couteau sous la gorge ». Il enregistre avec talent et souffle les secousses telluriques de l’Histoire mais aussi du cœur, à travers la romance entre Reed et la féministe Louise Bryant (Diane Keaton). Reds se double d’une dimension documentaire, en incorporant des interviews de « témoins », militants, historiens et connaissances de Reed. Le film récoltera douze nominations aux Oscars et Beatty remportera celui de meilleur réalisateur. Mais le plus grand compliment viendra sans doute du président Ronald Reagan qui, après avoir vu Reds, confiera à Beatty qu’il aurait aimé « une fin plus heureuse ».
Léo Soesanto